De 2001 à 2009, Saint-Hyacinthe était un véritable bastion de la Ligue nord-américaine de hockey (LNAH). Les noms de Cousin, Cristal, Top Design et Chiefs résonnent encore dans la mémoire des partisans. Un nouveau chapitre de l’histoire de la LNAH à St-Hyacinthe s’ouvrira le 4 octobre prochain. Les Maskoutains ont toujours soutenu leur équipe avec ferveur, et il sera enthousiasmant de voir la fièvre du hockey renaître à l’aréna L.P. Gaucher avec l’arrivée du nouveau Bataillon.
1 – Des noms d’envergure à Saint-Hyacinthe
Pour une équipe d’expansion, le Bataillon a déjà constitué un alignement impressionnant avec plusieurs joueurs d’envergure. Parmi eux, Louick Marcotte, élu joueur par excellence de la ligue l’an dernier, a été acquis dans une transaction avec les 3L de Rivière-du-Loup. Cet ancien capitaine des 3L est reconnu pour son talent offensif exceptionnel. Pendant son passage chez les Foreurs de Val-d’Or dans la LHJMQ, il avait d’ailleurs franchi le prestigieux plateau des 100 points.
Autre joueur clé, le centre Marc-André Tourigny, ancien récipiendaire du titre de joueur le plus utile en 2017-2018, apportera son expérience au sein du Bataillon. Tourigny, qui a également été un rouage essentiel dans la conquête de la coupe des 3L en 2016, a joué pour les Bâtisseurs et les Marquis avant de rejoindre St-Hyacinthe.
Sur le plan défensif, Mathieu Brisebois, ancien général de la ligne bleue des Marquis de Jonquière, viendra renforcer l’arrière-garde. Ce natif de Mont-Saint-Hilaire, réputé pour son puissant tir, a remporté deux fois le titre de défenseur de l’année (2019, 2022). Avec des joueurs comme Dany Potvin, Raphaël Bussières et Philippe Hudon en attaque, ainsi que Gabriel Verpaelst, Dominic Talbot-Tassi et Marc-Olivier Crevier-Morin en défense, l’équipe d’expansion semble sur de solides bases.
2 – Un nouveau leader pour les points en carrière
Avec la retraite de Keven Cloutier, un nouveau leader pour les points en carrière dans la LNAH a émergé : Marc-André Tourigny, l’une des têtes d’affiche du Bataillon. Depuis son entrée dans la ligue en 2013 avec les 3L de Rivière-du-Loup, il s’est imposé comme l’un des attaquants les plus constants.
À ce jour, Tourigny a cumulé 460 points en saison régulière, ce qui le place en tête du classement des points en carrière. Il est à seulement 40 points du prestigieux plateau des 500 points, et s’il y parvient cette saison, il deviendrait le 19e membre du club très sélect des 500 points dans l’histoire de la ligue, rejoignant ainsi Marco Charpentier, qui avait atteint cette marque en décembre 2014. Vu sa régularité, Tourigny a de fortes chances d’atteindre cet objectif, ayant franchi le cap des 40 points à sept reprises en dix saisons.
3 – L’impact de Guillaume Latendresse et Maxim Lapierre
L’annonce du retour de la LNAH à Saint-Hyacinthe a été grandement médiatisée, notamment grâce à la présence de Guillaume Latendresse et Maxim Lapierre, anciens joueurs des Canadiens de Montréal, à la tête du nouveau Bataillon. Ce duo bien connu dans le milieu sportif québécois a attiré l’attention dès le départ et a eu un impact marketing immédiat pour l’équipe.
Latendresse et Lapierre ont cependant montré beaucoup d’humilité en soulignant qu’ils étaient là pour apprendre et s’impliquer dans la LNAH. Ils ont d’ailleurs fait appel à des entraîneurs chevronnés, Dominic Lapensée et Martin Larivière, pour diriger l’équipe. Il sera intéressant de voir si leur notoriété contribuera au recrutement non seulement pour le Bataillon, mais également pour l’ensemble de la ligue. À titre d’exemple, l’organisation a déjà misé sur des anciens joueurs du Rocket de Laval tels que Jean-Sébastien Dea, Joël Teasdale, Yannick Veilleux et Xavier Ouellet lors du dernier repêchage.
4 – Une situation intrigante devant le filet
Lors du repêchage d’expansion, le Bataillon a opté pour une stratégie surprenante : ne sélectionner aucun gardien. Contrairement au National de Québec, qui a repêché ses deux gardiens partants, St-Hyacinthe a préféré attendre les repêchages suivants pour constituer sa brigade de gardiens.
D’abord, lors du repêchage des joueurs de liste, l’équipe a mis la main sur Zachary Bouthillier, ancien des Pétroliers de Laval. Ce dernier, après un parcours junior solide, a connu une excellente saison 2022-2023, notamment en maintenant un pourcentage d’arrêt de 0.914 en ECHL avec les Lions de Trois-Rivières.
Ensuite, St-Hyacinthe a sélectionné David Richer lors du repêchage universel. Richer, originaire de Mirabel, a un parcours atypique, ayant évolué dans diverses ligues, dont l’OJHL et la 2e division française, avant de revenir au Québec où il a brillé avec Terrebonne dans la LHSAAAQ. Il sera intéressant de suivre son adaptation à la LNAH.
5 – Des rivalités excitantes en perspective
Avec trois équipes situées à moins d’une heure de route les unes des autres (en supposant que le trafic montréalais soit clément), la LNAH n’a pas connu une telle proximité géographique depuis la saison 2007-2008. Cette année, avec des équipes à St-Hyacinthe, Sorel-Tracy et Laval, la ligue pourra raviver ces rivalités historiques.
Les affrontements en séries entre ces équipes ont été rares dans le passé, mais cette saison offre une nouvelle opportunité de les voir s’affronter à nouveau. Qu’importe les résultats sur la glace, les partisans, eux, en sortiront certainement gagnants.
Source: Ligue nord-américaine de hockey